mercredi 21 juillet 2010

De la naissance du sionisme à... Théodore Herzl

Théodore Herzl, intellectuel conservateur de l’empire Austro-Hongrois, d’origine juive publie le pamphlet : « Der Judenstaat » « L’Etat des Juifs, essai d’une solution moderne de la question juive ».  De tous temps une frange de communauté a voulu associer le caractère religieux et ethnique des Juifs. Le sionisme faisant de ce principe la pierre angulaire de son projet, sans laquelle, ce dernier était voué à l’échec.
Thèse contredite, entre autres, par Shlomo Sand (historien israélien, né à Linz en Autriche, Professeur  l’Université de Tel-Aviv depuis 1985. Il a notamment publié : « Comment le peuple juifs fut inventé ». Fayard (février 2009 23€)

La question juive dont parle Herzl fait référence à l’afflux de juif de petite condition en provenance de Europe de l’Est, principalement de Russie suite au regain des persécutions et violences anti-juives et qui arrivaient dans les autres pays principalement en Autriche, d’où l’idée de trouver une solution à cet exode et qui maintienne la séparation des classes à laquelle Herzl était attaché. Sa thèse, comme celle du sionisme, est que l’antisémitisme est inévitable hors d’un centre autonome qui serait l’État des juifs (et non « l’État juif » la nuance est importante.
a)     L’État juif, est un État à majorité juive où la religion dominante serait celle des juifs.
b)     L’État des Juifs, est un État où tous les juifs peuvent s’en réclamer citoyens.

Et c’est bien ce qui s’est passé. Tout juif obtient la double nationalité par une simple demande. Quelle que soit sa nationalité d’origine.
Il est donc presque logique, presque normal, que les juifs immigrent en Israël mais aussi qu’à travers le monde, non seulement servent d’indicateurs au Mossad, mais encore agissent dans l’intérêt d’Israël, cela serait le moindre mal, l’inacceptable s’est que dans les États républicains, par nos votes, nous les plaçons au centre même des décisions. Élections qui les mène par la suite au centre de : (Institutions Européennes […] Institutions Internationales […] devant rédiger  les règlements et lois devant régir et arbitrer nos sociétés et que nous pensons accepter librement.
C’est une, sinon la cause la plus importante de l’impunité dont bénéficie Israël, avec bien entendu l’organisation sioniste mondiale, qui en est la clé de voûte.
La majorité des grands  médias faisant partie intégrante de la stratégie de propagande permettent la « mise en veille » des populations.

Herzl s’inspira alors des sociétés de colonisation capitalistes (Léopold 1er au Congo, Cecil Rhodes en Rhodésie […]) pour son projet. Et il rêve déjà d’épuration ethnique.

« Inciter la population démunie à traverser la frontière en la privant d’emploi… Le processus d’expropriation et de retrait des pauvres doit être menées discrètement et avec circonspection. » Théodore Herzl, parlant des Arabes de Palestine, Notes complètes, 12 juin 1895.

Au premier congrès sioniste réuni à Bâle le 29 août 1897, fonde le sionisme comme courant politique en nationaliste. Théodore Herzl définit comme objectif : « La création en Palestine, pour le peuple juif, d’un Foyer garanti par le droit public. » (*) Et recommanda : 

(*)  Garanti par le droit public, quel démocrate pourrait aller à l’encontre d’une telle volonté de respecter le droit ? La réalité est toute autre, sans marchandages, sans l’influence des juifs à travers le monde et en particulier aux USA, l’Amérique n’aurait pas accepté de faire pression sur les petit Etats pour que ces derniers votent la résolution Onusienne 181 de novembre 1947 sur la partition de la Palestine qui donna le jour à Israël.

  1. L’encouragement systématique de la colonisation de la Palestine par l’établissement d’agriculteurs, d’artisans et d’ouvriers juifs.
  2. L’organisation de la fédération de tout le judaïsme au moyen de sociétés locales et de fédérations générales dans la mesure où le permettent les lois.
  3. Le raffermissement du sentiment juif et de la conscience nationale du peuple juif.
  4. Des démarches préparatoires afin d’obtenir des gouvernements le consentement nécessaire pour atteindre le but sioniste.

Ces quatre recommandations contiennent les ingrédients de toute l’histoire du sionisme réel : colonisation créant une société de remplacement, excluant la population déjà présente ; organisation mondiale du sionisme (dont le centre se déplacera en Israël après 1948, il reste cependant présent partout dans le monde occidental) : lutte contre la sécularisation des juifs ; lobbying permanent auprès des puissances capitalistes.

La quatrième recommandation a été admirablement démontrée à Gaza où avant que l’armée israélienne débute son agression contre la population civile (le Hamas étant le prétexte) et pouvant être considéré comme un crime contre l’humanité les membres du gouvernement israélien ont fait la tournée (Tzipi Livni en France […]) des gouvernements occidentaux, en vue de l’approbation ; le consentement du crime qu’ils allaient commettre.  (Ils avaient, bien entendu, diabolisé auparavant leur future victime. C’est bien connu et le  Philosophe pour ânes bâtes BHL nous l’avait prédit : « les enfants Palestiniens sont les futurs "terroristes".)

En 1898 Herzl rencontra l’empereur d’Allemagne Guillaume II et cherche, sans succès, son soutient pour la création d’une colonie juive en argumentant de l’admiration pour l’Allemagne et sa culture…

Notre mouvement doit se battre amèrement avec les partis révolutionnaires qui voient en lui à juste titre un adversaire. Nous avons besoin d’un encouragement, même si celui-ci doit être gardé secret. Je place tous mes espoirs dans le Kaiser, qui regarde au-delà des mers, dans une vision aussi vaste que le monde… »
Lettre de Herzl à Guillaume II du 22 octobre 1897 (Manor, Yohanan. Naissance du sionisme politique, p. 137.)

En 1901 Théodore Herzl arrive à Constantinople (Istanbul) et demande au Sultan Abdoul Hamid l’établissement d’une association Judéo-Ottomanne de colonisation de la Palestine en échange de la liquidation de la dette ottomane. (*) L’article 3 du projet de charte aurait accordé aux juifs le droit de déporter la population native (déjà…). Le Sultan accepte une installation en Mésopotamie, mais refuse tout nouveau problème national en Palestine.
(Comment une organisation tout juste naissante, peut-elle liquider la dette d’un empire ??????????)
Herzl, toujours à la recherche de soutien, rencontre les 8 et 13 août 1903, le ministre de l’intérieur russe von Plehve, qui a organisé les pogroms antisémites de Kishinev trois mois auparavant. Ils discutent d’un accord : les sionistes influenceraient contre les socialistes révolutionnaires russes (largement influencés par des intellectuels juifs), en échange la Russie des Tsars feraient pression sur les Turcs pour autoriser la colonisation en Palestine. Cette extravagance échoue…

« J’ai rencontré plehve. J’ai son engagement que d’ici 15 ans au maximum, il fera une charte pour nous pour la Palestine. Mais il est lié à une condition : les révolutionnaires Juifs doivent cesser leur lutte contre le gouvernement russe. Si quinze ans après l’accord, Plehve n’a pas fait le nécessaire, ils seront libres de faire ce qu’ils croient nécessaire. »
(Samuel Portnoy, Vladimir Medem, the life and soul a legendary Jewish Sicialist, pp 98 ;295.)


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