samedi 14 août 2010

Abdelbasset Odeih (Tulkarem)

Abdelbasset Odeih : un kamikaze promu au rang de « héros » :  A Tulkarem, une ville proche de la ligne de démarcation qui sépare la Cisjordanie d’Israël et d’où de nombreux kamikazes sont venus, le souvenir d’Abdelbaset Odeih, auteur d’un terrible attentat à Netahnya, est magnifié.
Issam Odeih s’agenouille près des ruines de sa maison dynamitée par les soldats israéliens, se tourne vers sa fille de deux ans et lui demande : « Qui à fait ça » ?
« Les juifs », répond la petite Amis.
« Et qui est un héros ? », interroge encore le père. « Abdelbaset », récite l’enfant, prononçant le nom de l’oncle kamikaze.
Le 27 mars, Abdelbaset Odeih, Palestinien de 25 ans, entrait dans l’hôtel du Parc à Netanya, au nord de Tel-Aviv, et faisant exploser la charge qu’il portait, emmenant dans la mort 29 personnes, pour la plupart des gens âgés qui célébraient la Pâque juive. Deux jours plus tard, l’armée israélienne déclenchait l’opération Rempart, réoccupant la plupart des villes autonomes de Cisjordanie.
 « C’était un garçon normal, sans problèmes. Il voulait être le premier dans tout ce qu’il faisait », dit son père, Mohammed. « Un jour, il a tenté de se rendre en Irak, via la Jordanie, pour retrouver sa fiancée. Mais les soldats israéliens ne lui ont pas permis de franchir la frontière. » Ce qui s’est passé ce jour-là au pont Allenby n’est pas clairement établi. Selon les proches, les soldats israéliens auraient averti Abdelbaset Odeih qu’il ne verrait plus sa fiancée. Deux jour plus tard, le jeune Palestinien était placé sur la liste d’activistes recherchés par Israël.
« Nous avons tout tenté pour faire venir sa fiancée ici mais les Israéliens ont constamment refusé. Puis nous avons pensé qu’ils permettraient à Abdelbaset de s’installer en Irak mais ils ont encore refusé », explique son frère, Issam, gérant d’un petit commerce à Tulkarem.
Ensuite, Odeih disparut. Pendant huit mois, sa famille fur sans nouvelles de lui avant d’apprendre qu’il avait rejoint le Hamas. « Nous avons été très surpris lorsque nous avons appris l’attaque contre l’hôtel à Netanya. Personne dans la famille n’arrivait à croire que c’était Abdelbaset qui avait fait ça », murmure Isssam. « Nous étions très tristes quand nous avons appris sa mort, mais pour dire la vérité, nous sommes fiers de lui. De toutes façons, s’il était resté ici, ils (les soldats) l’auraient tué »
Dans les rues de Tulkarem, les avis sont partagés sur les attentats suicide mais la majorité professe une haine contre Israël et une admiration pour les jeunes comme Odeih. « Nous sommes sans emploi depuis des années. Nous vivons dans une grande prison. Nous ne pouvons quitter la ville même si nous voulons seulement visiter des proches dans les villages voisins », dit Majid, un professeur d’anglais.
Six semaines après la tuerie de Netanya, vingt chars israéliens encerclent l’immeuble de quatre étages où habitait la famille Odeih et en faisant sortir tous les occupants avant de le dynamiter.

Israël s'est servi de ces attentats kamikazes, pour accentuer si c'est possible la pression sur une population palestinienne [sans espoir]. Israël ne changea pourtant de politique son hégémonie se fit d'avantage pesante, il savait que cette politique engendrant les attentats, servait en fin de compte les desseins sionistes. La mort de citoyens israéliens pesait peu dans les visées sionistes. 
Aux législatives de février 2001, Barak et la gauche sont battus ; Ariel Sharon prend la tête d’un gouvernement de coalition. Le 17 avril 2001, les accords sur l’autonomie palestinienne sont bafoués : l’armée israélienne entre pour la première fois dans un secteur placé sous le contrôle de Yasser Arafat, dans le nord de la bande de Gaza. A partir de juin 2001, les attentats-suicides commis par des jeunes kamikazes palestiniens se succèdent. Israël, qui depuis la reprise de l’Intifada, avait compté nettement moins de victimes que chez les Palestiniens, multiplie les deuils.


 L’Intifada modifie les rapports des forces. Au début de l’an 2000, rappelle Georges Malbrunot, le Fatah, parti d’Arafat, pilier des accords entre Israéliens et Palestiniens de 1993 à 2000, reste de loin, la première formation politique dans les territoires palestiniens.
Au fil des mois, Arafat se trouve pris entre deux feux. Plus Israël multiplie les pressions sur lui, plus le Hamas l’accuse : « Arafat, serviteur de l’occupant »,  ainsi commence un pamphlet qui reproche à la police palestinienne d’arrêter des islamistes afin de donner des gages de fermeté à l’opinion internationale. De même, les policiers palestiniens se font traiter de « collabos » quand ils l’ordre d’interpeller des suspects palestiniens.


Amnesty international
Jeudi 27 juin 2002
Non au châtiment collectif : Les palestiniens sont l’objet de la part d’Israël d’un « châtiment collectif » et « discriminatoire »  qu’ « aucun abus, aussi atroce coit-il (…), ne saurait justifier », estime Amnesty International. « La population palestinienne soufre des effets de vastes mesures de sécurité telles qu’un couvre-feu prolongée, des démolitions et des détentions administratives qui reviennent à une punition collective », a affirmé hier l’organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres. 

Ces exemples démontre s’il est encore nécessaire que la justice d’Israël est dominée par des instincts de bête féroce, sous prétexte d’actes de violence qu’il a lui-même engendré. 

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