dimanche 2 janvier 2011

Des négociations ou des farces ?


Non seulement ce « papier » représente exactement mon point de vue, mais encore je suis heureux de vous le présenter, car bien que d’une pugnacité au-delà du raisonnable, je commençais à désespérer du genre humain. Le journalisme est un contre pouvoir à condition qu’il respecte sa déontologie.  Nous avons en France quelques journalistes de légende, cependant la réalité n’est pas celle-là. Les journalistes de brocante, suppôts de la pensée unique, cherchant à imposer leur point de vue plus qu’à informer, sont, malheureusement, une majorité. 
Je suis d’autant plus heureux que tous ces événements je les ai vécu et j’affirme, qu’ils sont rigoureusement exacts, ce commentaire je le fais avant, car il n’y a pas une virgule à déplacer… Et je suis sur que Shamai Leibowitz petit fils du célèbre philosophe juif, Albert Einstein, Hajo Mayer, Martin Buber, philosophe, Ah’ad Ha-am, sioniste spirituel, seraient tous d’accord avec moi, ce qui prouve, que chaque famille possède a en son sein des  membres intelligents. Un petit regret tout de même c’est qu’il n’aie pas parlé de la Commission Européenne, du Parlement Européen et de la pensée unique qui est imposée aux citoyens par les mass média. Nous élisons aujourd'hui des femmes/hommes politiques d'avantage préoccupés de leur personne que de la charge qu'ils ont librement accepté. Les sociétés sont aujourd'hui gangrenées par un mal qui vous épargne, si vous le laissez prospérer, qui vous écrase, si vous le dénoncez... 
Merci beaucoup (muchas gracias) M Menendez del Valle

Palestine : « la tomadura de pelo »
Tribune : Emilio Menendez del Valle  09/08/210

Premier septembre Washington. Dîner officiel offert par le Président Obama, prélude à la « relance du processus de paix » entre israéliens et palestiniens.
Invités clé : Le premier ministre Netanyahu et le Président (sans Etat et sans mandat) Abbas.
Etoiles invirées : le chef de l’Etat égyptien Hosni Moubarak et le roi de Jordanie Abdullah, les dirigeants des deux Etats ayant des relations diplomatiques avec Israël, mais dont l’opinion publique respective condamne Israël pour son occupation de la Palestine.

L’échec des négociations est assuré. Israël a imposée ses conditions à l’avance, « la politique étrangère américaine est détournée par Israël et son lobby »

Cependant, tous ne sont pas aussi alaise à la Maisons Blanche, leur statut de visiteur n’est pas le même, et par conséquent le contrôle de la situation ne l’est d’avantage.
En dépit de que ses relations personnelles et politiques avec Obama ne soient pas idéales, Netanyahu traite avec le président des Etats-Unis, quel qu’il soit, démocrate ou républicain, comme s’il faisait partie de la famille, tandis que les Palestiniens ont devant eux une cosmogonie, (récits mythiques) à peine modifié par aucun gouvernement israélien, qu’il soit de gauche ou de droite.

Il est bien connu que [en raison de la tradition et du pouvoir du lobby juif aux Etats-Unis] tout représentant d’Israël jouit toujours d’un avantage dans ce pays. Ainsi, malgré quelques timides signaux (son discours à l’Université de Caire en juin 2009 a été un espoir vite évanoui), jusqu’aujourd’hui Obama ne s’est détaché fondamentalement de la politique de Bush envers la Palestine. De même le soi-disant de gauche, Ehud Barak, en dernier ressort ne s’est jamais opposé aux thèses manifestement de droite d’Ariel Sharon.

Les 43 ans d’occupation continue de la Palestine constituent une bonne vitrine et confirment cette réalité.

Les diverses tentatives [la plupart frileuses et quelques-unes d’authentique farce] pour parvenir à une paix juste, à la fin de l’occupation et la création d’un Etat palestinien viable, ont révélé des comportements et les intentions significatives. Les bonnes intentions de l’Union Européenne se reflètent dans la déclaration de Venise de 1980, qui reconnaissent les droits du Peuple Palestinien. La conférence de Madrid 1991, déjà sous l’égide nord-américaine, ouvre la voie et encourage les accords d’Oslo de 1993,  que l’assassinat par un juif du Premier ministre Yitzhak Rabin (1995) et autres raisons de la politique israélienne, feront capoter.

A la moitie des années quatre-vingt-dix le rôle de l’Union Européenne devient flou et le contrôle du « processus de paix » sont dans les mains américaines et israéliennes. En 2000 arrive Camp David. Clinton est très près de finaliser son mandat et veut passer à la postérité avec un accord de paix « définitif ». Force les Palestiniens (comme vient de le faire Obama) pour que ces derniers négocient avec les israéliens, malgré qu’ils estimaient que les conditions n’étaient pas réunies pour obtenir une paix juste. Aujourd’hui ils pensent de même, tel que le chef des négociateurs palestiniens, Saeb Erekat, l’avait déclaré le 16 août 2010.

Ce n’est pas le moment d’analyser le fiasco de Camp David. Si je devais avancer les raisons de l’échec annoncé des négociations qui s’initient maintenant, c’est quelles constituent une fois de plus, une parodie, une farce, une plaisanterie où l’on nous prend pour des nigauds.

Le défaut réside dans la déclaration initiale de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton : « ces négociations n’auront de condition préalables ». Absurdité. C’est impossible de négocier l’établissement d’un Etat viable sans mettre, d’abord, fin à la continuelle expansion  des colonies juives dans les territoires palestiniens.

L’action israélienne depuis des décennies, avec gouvernements de tous bords, rend impossible une quelconque avancée négociée. Et Netanyahu l’a faitb savoir à Obama qu’il sera « très difficile » d’arrêter la colonisation. Qui plus est Israël annonça presque aussitôt les conditions prévisionnelles : les palestiniens doivent reconnaître Israël comme « l’Etat juif » (contradiction contre nature étant donné que 20% de la population d’Israël n’est pas juive, mais musulmane), donner la priorité absolue (tel que l’entend ou l’interprète Israël) au thème de la sécurité et [supposons d’arriver à un accord] renoncer expressément à quelque réclamations qui soit, y compris si elle à été reconnue dans des négociations antérieures.
Nous pouvons remarquer, comme se fut le cas habituellement durant des, années, l’Etat juif impose ses conditions à l’ami américain et non le contraire. Et dans des occasions, tel qu’aujourd’hui, le laisse ridicule.
Disputes de famille, comme je le disais. Mais jusqu'à présent la voix reste  mélodieuse.  Se fut ainsi en 2000, à Camp David, où le Président CVlinton était toujours en totale coordination et complicité avec la délégation juive. Jusqu’à un tel point que [tel que le relatait Adward Walker, conseiller de Madeile Albrigt] le document préparé par les américains fut remis en mains propres à Ehud Barak dans sa maison un mois avant le début des conversations et déjà à Camp David la délégation de Washington consultait  préalablement les israéliens avants de faire une quelconque proposition.

Rien n’illustre mieux « la tomadura de pelo » (façon de nous prendre pour des imbéciles) permanente israélienne sous la forme d’un « processus de paix » que les déclarations en 2004  de Dov Weinglass, bras droit d’Ariel Sharon et responsable des négociations avec l’administration de Washington : « La signification que nous convenons avec les américains c’est la congélation du processus politique. Qui empêche l’établissement d’un Etat palestinien, qui a été rayé définitivement de notre ordre du jour. Les palestiniens auront leur Etat quand ils se convertiront en finlandais ».   

Il n’y a qu’un moyen pour en finir avec la prise en otage de la politique nord-américaine effectuée par les israéliens et c’est que Obama rompe avec la famille, méprise les railleries et sarcasmes de personnages comme Weinglass et impose enfin la création d’un Etat palestinien viable, sur le base des résolutions pertinentes des Nations Unies.

De cette façon, contribuera à la récupération d’une double dignité : celle du peuple palestinien et sa propre dignité celle des Etats-Unis. Et bien sur passera à la postérité.  

Emilió Menéndez del Valle, ambassadeur d’Espagne et eurodéputé socialiste. 



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