samedi 10 août 2013

Benjamin Netanyahu, attaquer l'Iran était le but de sa vie...



La mission de la vie du Premier ministre Benjamin Netanyahu, d'attaquer l'Iran pour sauver Israël, il est devenu impossible.
Netanyahu, ton rêve iranien est terminé.


Sefi Rachlevsky ; Haaretz ; 6-07-2013

Il faut dire clairement. La mission de la vie du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'attaquer l'Iran pour sauver Israël, il est devenu impossible. C'est fini.
Pour la plupart des Israéliens, cela ne semble pas pertinent. La plupart d'entre eux n'a jamais cru que l'attaque allait se produire. Mais la plupart d'entre eux ne savent pas a quel point Netanyahu désire cette attaque. Ce n'est pas un canular ni une rhétorique. Le désir est toujours présent et Netanyahu dédie le plus clair de son temps à cela. Il fonde ses décisions sur ce rêve. Mais jamais il ne pourra se produire.
C'est vrai que l'on pourrait le croire, Netanyahu comme la plupart des israéliens fanatisés aimeraient attaquer l'Iran pensant sécuriser Israël. Mais je ne pense pas que la motivation première des dirigeants sionistes, soit basée sur une quelconque crainte qui justifierait cette menace. Ils ont toujours, c'est vrai, joué la carte de la victimisation malgré leurs velléités guerrières ou leur volonté de soumettre tous ceux qui s'opposent à leurs intérêts et menaçant d'utiliser la bombe nucléaire pour se défendre, les USA, pour qu'Israël ne se serve de cette arme, cède aux exigences sionistes, avalisent sa politique et lui fournissent l'aide logistique et financière dont Israël a besoin.    
Il est vrai, aussi, que ce ne serait pas la première fois que les va-t-en-guerre israéliens attaquent un Etat souverain se prévalant de la méthode préventive, inventé par le lobby juif américain (David Froom, juif et père de l'Axe du mal, Bush et la CIA). [Le véritable axe du mal]. Les dirigeants sionistes ont bombardé des installations militaires en Irak, Egypte, Syrie mais je crois que bombarder l'Iran aurait des conséquences internationales, que les dirigeants sionistes n'ignorent pas. Pour sa part l'Iran n'a pas été dans l'ère moderne (2000 ans) à l'origine d'aucun conflit armé, on peut donc supposer que si l'Iran n'est pas d'accord avec la politique que mène Israël, principalement à l'égard de la Palestine, il n'a pas, au jour d'aujourd'hui, menacé d'attaquer Israël, même si dans ces déclarations Mahmoud Ahmadinejad prêchait l'éradication du sionisme. Quel être intelligent pourrait le blâmer ?
La véritable crainte reste le principe de l'attaque préventive, qui pour y faire face vous oblige à vous y préparer, de mon point de vue, là est principale motivation de l'Iran dans sa tentative pour posséder un armement nucléaire qui le mettrait à l'abri d'une attaque israélienne, par la menace qu'il ferait peser ensuite sur son agresseur. Israël est la seule puissance nucléaire de la région et il veut le rester, pour poursuivre sa politique guerrière d'un autre temps. C'est par la cupidité et la prévarication de nos gouvernants qu'Israël fait peser sur le monde la menace d'un conflit nucléaire généralisé.
En effet, il faut être un être stupide pour ignorer : que les sionistes joueront la carte de la "terre brûle" s'ils doivent abandonner les aspirations que Theodore Herzl fit lors du premier congrès sioniste de Bâle en 1897, le sionisme utilisera la bombe nucléaire plutôt que d'y renoncer. 
En résumé : Israël menace d'utiliser l'arme nucléaire ou d'attaquer l'Iran comme un chantage par lequel les USA et même l'Europe, s'obligent à cautionner les exactions israéliennes, pour que Israël n'utilise pas l'arme nucléaire dans le conflit israélo/palestinien ou lors d'une attaque contre les installations iraniennes, c'est  une politique que aucun homme honnête n'avaliserait. Le laisser faire occidental me rappelle la couardise des Etats européens à l'égard d'Hitler.
Israël est une puissance nucléaire non déclarée, c'est à dire illégale...        

Après des mois que la tempête ait éclaté dans la région, que nous appelons «l'Orient Moyen-Turk". Du Pakistan au Maroc, y compris Israël, bien sûr, la répression était terminée. Trois piliers fondamentaux ont surgi à la surface: une fondation religieuse contenant un groupe messianique-raciste, mais avec un certain degré de spéculation, une entité économico/militaire pragmatique et une population importante, jeune, qui aspire à la liberté et veut vivre. Et, comme en Turquie, ce trio cherche un équilibre viable.
Le drame de ces dernières semaines en Iran et en Egypte en donne l'image. Aucun élément, quel que soit sa radicalité, ne peut empêcher l'entendement de la volonté de vivre de ces millions de gens. Tout comme nous avons du écouter le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, maintenant nous devons écouter son successeur, Hassan Rohani. Leurs appels à l'égalité, la liberté d'expression et la liberté contre la coercition religieuse ne sont pas un rideau de fumée ou une conspiration. Ils sont la conséquence de la volonté de la plupart des gens pour la vie.

Ceux qui sont attachés au langage «viril» peuvent parler d'une victoire israélienne. La position israélienne principale (le dernier défenseur le plus marquant est l'ancien ministre de la Défense Ehud Barak) qu'Israël doit reporter les guerres a chaque fois que c'est possible avec l'espoir que le temps apporte un effet modérateur et que la force ne doit être utilisée que lorsque tous les autres options ont été épuisées et que le succès arrive tel une opportunité claire a été éprouvée. Il ne s'agit d'une affaire personnelle. Le quatuor de l'ancienne armée et ses chefs du renseignement, Gabi Ashkenazi, Meir Dagan, Yuval Diskin et Amos Yadlin ont gagnée du temps et contrecarrèrent la menace de Barak. A la différence de Netanyahu, Barak a l'intention d'appliquer une pression par l'action internationale, ce qui a contribué à la décision de l'Iran de choisir la vie.
Je veux bien le croire, mais force est de constater qu'Israël n'a pas une seule fois évité de se "lancer" dans un conflit armé. Et quand il l'à fait c'est que les USA ont réussi à les en dissuader. Le sionisme, comme le nazisme, ne peut être ramené à la raison que par une force encore plus brutale que celle dont il est en mesure d'appliquer.
Les choses doivent être dites clairement. Le choix n'est pas entre bombarder l'Iran et l'Iran d'obtenir une bombe. Le choix est entre un bombardement qui rapprocherait l'Iran de la bombe nucléaire et le déclenchement messianique d'une escalade régionale à l'armement et à l'application continue de la pression conjointe vers un véritable calme régional et vers de pourparlers de paix, conformément à la doctrine que ramena Yitzhak Rabin d'Oslo. Ce processus retarderait considérablement l'Iran à rejoindre le club des Etats possesseurs de l'arme nucléaire.
Deux conditions doivent être remplies avant d'envisager une attaque: Il doit y avoir une menace claire d'un régime et un peu «fou» et qu'Israël devrait avoir une capacité autonome de perturber à long terme. À l'heure actuelle, cette condition n'existe qu'au niveau de l'hallucination. De la même manière qu'Israël a été incapable d'attaquer le Pakistan, et de même il ne peut pas attaquer la Turquie si elle franchit le seuil, vous ne pouvez pas attaquer l'Iran parce que ses populations optent pour la vie et ne veut pas d'un suicide nucléaire.
Je ne suis pas sur, que la retenue des iraniens soit une quelconque crainte nucléaire. L'Iran, comme annoncé ci-dessus, n'est pas un Peuple va-t-en-guerre, mais si est attaqué, restera-t-il sans réaction ?   
Personne n'a l'autorité pour forcer l'armée israélienne de faire quelque chose qui ne peut être fait en utilisant des moyens conventionnels et dont l'efficacité à long terme dépend d'une attaque continue États-Unis, qui a juré de ne pas se laisser influencer. Même ceux qui croient que le président américain Barack Obama fait partie des Frères Musulmans doivent comprendre que la pression israélienne contribué au retard qui va garder Iran au seuil nucléaire jusqu'à la fin de sa présidence.
Il est vrai que le sionisme a cette faculté, comme une secte, d'illuminer ses adeptes, mais de là a déclarer que Obama fait partie des Frères Musulmans est sans doute le même raccourci qui accuse Obama de sioniste. Non, Barack Obama est un arriviste, un homme cupide qui ne se soucie que de lui et sa famille proche. Quand au retard, que la pression israélienne, contribuerait à maintenir l'Iran au perron du club nucléaire est un peu prétentieux.   
En attendant, nous ferions mieux de regarder vers l'intérieur. Dans le Moyen-Orient turc, Israël est le dernier pays dans lequel les "Frères Musulmans" gagnent du terrain. Il s'agit plutôt d'une menace interne et régionale de premier ordre: Gog et Magog dans le Mont du Temple à Téhéran.
Que les Frères Musulmans gagnent en pouvoir dans la région en particulier  les islamistes en général, semble être une réalité. Mais à qui devons-nous la radicalisation de ces sociétés musulmanes ? A notre terrorisme et à notre politique  inique vis-à-vis des populations de ces sociétés. Le Hamas en Palestine, les Frères Musulmans en Egypte, le Hezbollah au Liban [...] n'avons-nous pas soutenu les dictateurs Égyptien et Tunisien ! Non, cette radicalisation est la conséquence de nos propres turpitudes. C'est d'ailleurs pour cela  que la CIA a œuvré et financé le coup d'état militaire contre Mohamed Morsi en Egypte, qui grâce à la manipulation des médias occidentaux, ce dernier, était désigné comme un dictateur nommant les membres de son parti au gouvernement. Or Mohamed Morsi avait proposé des postes ministériels à l'opposition -qui refusa- et contrairement aux mensonges répandus par ces médias et les dirigeants occidentaux il n'y avait que dix ministres appartenant aux Frères Musulmans, dont acte. Si ces "partis" veulent appliquer la Charria aujourd'hui ils ne s'en sont jamais caché, pourtant les populations les ont élus ! Qui sommes-nous pour leur imposer la société dans laquelle ils doivent vibre ? 
Avant tout, nous devons continuer à prendre en compte la volonté de Netanyahu, qui dit-on,  partage son temps entre 70% à vouloir attaquer l'Iran, 20% à la sécurité et 10% à la politique. Aucune mention du processus de paix. Le but de tous les soi-disant processus de paix est une attaque.
Cela laisse un an de négociations, donc reporter l'attaque contre l'Iran en raison du choix de Rohani pouvaient être attribués à un assouplissement de la politique étrangère. Cette attaque est devenu impossible pour ne pas dire impossible, du point de vue de l'homme qui a orchestré la phrase «a sang et feu, nous allons expulser Rabin" avec des manifestations contre le Premier ministre, le ministre de la Défense et le chef armée israélienne.

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