vendredi 22 août 2014

John McCain, l'organisateur du «printemps arabe» et du Calife



Ajouté, suite à l'annonce dans les média
- le samedi 6/09/2014
Obama veut lutter contre l’État islamique ! Il en appelle à une coalition (Bush aussi en avait appelé à une coalition) Hollande, contrairement à Jacques Chirac, à promis d’en faire partie. La France à des difficultés économiques et n'a pas les moyens de faire partie de la troupe théâtrale américano/sioniste. De qui se moque-t-il ?
Ce que les français veulent c'est une France indépendante, maitre de son destin et non un "toutou", à la botte des va-t-en-guerre américano/sionistes.




Les dessous du Printemps Arabe en Libye et en Syrie:
L'Occident est une mafia qui fomente la guerre et déstabilise les dirigeants et les États qui peuvent (donc procès d'intention) porter atteinte a ses intérêts. Parmi ces intérêts il y a, bien entendu, Israël et le sionisme qui est une des pierres angulaires de cette mafia, la clé de voute étant le groupe "Bilderberg", à sa tête les chantres de la mondialisation : Rothschild et Rockefeller.
Cet article est par moments un peu compliqué à suivre, mais très intéressant pour tous ceux qui refusent la manipulation de nos dirigeants et les mensonges de nos grands média.

Thierry Meyssan né le 18 mai 1957 à Talence (Gironde), est un écrivain français, président-fondateur du Réseau Voltaire.

Al-Watan/Resau Voltaire
20-08-2014

Barack Obama et John McCain sont-ils, comme ils semblent, des opposants politiques ou des partenaires qui travaillent ensemble à la stratégie impérialiste des États-Unis?

Tout le monde connait John McCain comme le leader républicain d'Américains qui ont perdu l'élection présidentielle en 2008. Mais, comme nous allons le voir, ce n'est qu'une partie de sa véritable biographie, la partie qui sert de couverture pour des actions clandestines dirigées au nom du gouvernement des États-Unis.

Quand j'étais en Libye lors de l'agression "occidentale", (initié par la France, Nicolas Sarkozy) j'ai eu l'occasion de voir un rapport du renseignement étranger. Le rapport dit que le Février 4, 2011 l'OTAN a organisé une réunion au Caire pour lancer le «printemps arabe» en Libye et en Syrie. Selon le rapport, John McCain avait présidé la réunion. Ce document contient une liste détaillée des participants libyens, dirigé par le deuxième personnage le plus important du gouvernement libyen à l'époque, Mahmoud Jibril, qui avait brusquement changé de camp pour entrer dans cette rencontre pour devenir le chef de l'opposition libyenne exil. Je me souviens, entre les délégués français présents, le rapport citait le nom de Bernard-Henri Lévy, un personnage qui n'a jamais exercé aucun rôle officiel dans le gouvernement français. Beaucoup d'autres personnalités ont participé à cette réunion, y compris une importante délégation de résidents syriens à l'étranger.

A la fin de cette réunion, le mystérieux commentaire sur le Facebook Syrien: Revolution 2011 appelle réalisation, le 11 Février, d'une manifestation devant le siège du Conseil du peuple (l'Assemblée nationale syrienne) à Damas. Bien que ce commentaire affirmait disposer de plus de 40.000 fidèles, seulement une douzaine de personnes ont répondu à son appel... devant les caméras des photographes et des centaines de policiers. La manifestation s'est dispersée pacifiquement et affrontements en Syrie n'ont commencé qu'un mois plus tard dans la ville de Deraa [1].

16 Février 2011, une manifestation organisée à Benghazi en mémoire des membres du Groupe Islamique Combattant en Libye [2] massacrés en 1996 dans la prison d'Abou Salim dans une fusillade. Le lendemain, une deuxième manifestation, organisée à la mémoire des personnes tuées dans l'attaque contre le consulat du Danemark, au cours des incidents provoqués par la publication des caricatures de Mahomet, s'est également soldée par des coups de feu. Dans le même temps, les membres du Groupe islamique combattant en Libye en provenance d'Egypte et sous les ordres d'individus masqués, non identifiés, ont attaqué simultanément quatre bases militaires dans quatre villes libyennes. Après 3 jours de combats et des atrocités, les dirigeants ont commencé la révolte de la région libyenne de Cyrénaïque [3] et contre la région Tripolitaine [4]. La presse occidentale a présenté l'attaque terroriste initiale comme une «révolution démocratique» contre le «régime» de Mouammar el-Kadhafi.

Le 22 Février, John McCain était au Liban. Il a rencontré des membres du Courant Futur -le parti de Saad Hariri- chargé de la supervision de l'introduction d'armes en Syrie organisées autourdu député Okab Sakr [5]. Et puis il a quitté Beyrouth pour inspecter la frontière syrienne et choisir les localités, principalement Ersal, qui serviraient de base arrière aux mercenaires qui postérieurement participeraient dans la guerre qui se préparait.

Les réunions qu'a présidé John McCain ont marquée clairement le début d'un plan que Washington avait établi de longue date, le plan qui prévoyait que le Royaume-Uni et la France attaquent simultanément la Libye et la Syrie en même temps, en vertu de la doctrine de «diriger de l'arrière" et l'annexe du Traité de Lancaster House signé entre Londres et Paris en Novembre 2010 [6].
[Les USA ne pouvant intervenir tout le temps à conclu ce traité avec l'Angleterre et la France. Hollande dans son intervention au Mali et Centre-Afrique, respectait cet engagement. C'est dire si les accusations de notre ministre des Affaires extérieures, contre la Syrie... étaient crédibles, dignes du plus grand manipulateur.]

Mai 2013, McCain séjour illégal en Syrie :
En mai 2013, le sénateur John McCain a été illégalement près de Idlib, en territoire syrien, où il est arrivé par la Turquie pour rencontrer les dirigeants de la soi-disant «opposition armée». Le voyage a été rendu public à son retour à Washington [7]. Le séjour de McCain sur le territoire syrien a été organisé par Syrian Task Force. Qui contrairement à ce que son nom suggère, est une organisation sioniste dirigée par un employé palestinien de l'AIPAC [8].
 


John McCain lors de son séjour illégal en Syrie. Au premier plan à droite, le directeur de Syrian Task Force. Au centre de l'image, debout dans l'embrasure, Mohammad Nur apparaît.

Dans les photos publiées on pouvait voir avec le sénateur à Mohammad Nur, aboyeur de la Brigade du Nord -membre du Front al-Nusra, (c'est à dire d'al-Qaïda en Syrie), qui avait enlevé et encore retenait 11 pèlerins chiites libanais en Azaz [9]. Interrogé sur sa relation avec les ravisseurs des membres d'Al-Qaïda, le sénateur McCain déclarait qu'il ne connaissait pas Nur Mohammad et affirma que l'individu s'était placé dans l'image.

Cela a provoqué un scandale et les familles des pèlerins libanais enlevés ont présenté devant la justice libanaise une plainte contre le sénateur McCain, comme un complice des ravisseurs. Finalement y eut un accord  et les otages ont été libérés.
Supposons maintenant que le sénateur McCain a dit la vérité et que Mohammad Nur l'ait vraiment trompé. Le but de son séjour illégal en territoire syrien était une réunion avec l'état-major de l'Armée syrienne libre [ESL]. Selon McCain, l'ESL était composé « exclusivement de syriens» qui luttent pour leur «liberté» contre la «dictature alaouite» (sic). Comme preuve de la réunion, les organisateurs du voyage ont publié l'image suivante.

John McCain et l'état-major de l'Armée syrienne libre. A gauche, au premier plan, l'homme avec qui converse sénateur est Ibrahim al-Badri. L'homme aux lunettes est le général Salim Idriss.
Sur la photo apparait le général Salem Idriss, chef de l'Armée syrienne libre, mais est aussi  présent (au premier plan, à gauche) Ibrahim al-Badri, qui est précisément la personne avec qui le sénateur converse. A son retour de ce voyage surprise, John McCain a déclaré que tous les responsables de l'Armée syrienne libre sont «modérés a qui on peut faire confiance" (sic).

Cependant, Ibrahim al-Badri (alias Abou Du'a) est apparu à partir de 4 Octobre 2011 dans la liste des 5 terroristes les plus recherchés de la justice américaine (Rewards for Justice), avec une récompense de 10 millions de dollars pour ceux qui contribuerait à sa capture. [10]. Et à partir du 5 Octobre 2011, le nom d'Ibrahim al-Badri avait été classée par le Comité des sanctions de l'ONU en tant que membre d'Al-Qaïda. [11].

Mais ce n'est pas tout. Un mois avant sa rencontre avec le sénateur américain John McCain, Ibrahim al-Badri, sous le nom de guerre d'Abou Bakr al-Baghdadi, avait créé l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), alors qu'il était encore membre du personnel «modérée» de l'Armée syrienne libre. Sous ce nom, il a revendiqué la responsabilité de l'attaque contre les prisons Taj et d'Abou Ghraib, en Irak, attaque qui a redu possible la fuite de 500 a 1.000 jihadistes qui ont rejoint son organisation. Cette attaque a été coordonnée avec d'autres opérations presque simultanément dans huit autres pays. Et les djihadistes libérés ont rejoint des groupes armés opérant en Syrie. C'était si étrange qu'Interpol a émis une note sollicitant la coopération de ses 190 pays membres [12].

Pour ma part, j'ai toujours dit que sur le terrain il n'y avait pas de différence entre l'Armée syrienne libre, le Front al-Nusra avant, l'Émirat islamique, etc. Toutes ces organisations sont composées des mêmes individus et ils changent constamment drapeau. Quand ils affirment être membres de l'Armée syrienne libre agitent le drapeau de la colonisation française et ne parlent que de renverser le "chien Bachar." Quand ils prétendent être membres d'Al-Nusra, brandissant le drapeau d'Al-Qaïda et disent vouloir imposer l'islam -le leur- dans le monde entier. Et lorsqu'ils se déclarent membres de l'Émirat islamique, agitent le drapeau du Califat et annoncent qu'ils vont expulser tous les infidèles. Mais, quel que soit l'étiquette, commettent les mêmes crimes: viol, torture, décapitations, crucifixions.

Toutefois, ni le sénateur McCain ni les tours-opérateurs de la Syrian Emergency Task ont livrés au Département d’État les informations qu'ils ont sur Ibrahim al-Badri... ni ont demandé à récupérer la récompense. Ils n'ont pas informé non plus le Comité antiterroriste de l'ONU.
Dans aucun pays au monde, indépendamment du système politique, n'accepterait que le leader de l'opposition entre en contact direct, convivial et publique avec un dangereux terroriste recherché par les juridictions nationales.

Qui est le sénateur McCain?
Masi John McCain n'est pas simplement le chef de l'opposition politique au président Obama. Il est également l'un de ses hauts fonctionnaires!
McCain est, en effet, le président de l'International Republican Institute (IRI), la branche républicaine de la NED/CIA [13], depuis Janvier 1993. Cetté supposée «ONG» a été officiellement créée par le président Ronald Reagan pour étendre certaines activitésde la CIA, en coordination avec les services secrets britanniques, canadiens et australiens. [Et les français! Mis de coté comme d'habitude. Les sots!] Contrairement aux affirmations, de l'IRI est en fait un organisme intergouvernemental dont le budget est approuvé par le Congrès US dans le cadre d'une ligne budgétaire qui dépend du département d’État.
Et précisément parce c'est une agence conjointe aux services secrets anglo-saxons différents États du monde interdisent toute activité de l'IRI sur leur territoire.


Accusés d'avoir monté le renversement du président égyptien Hosni Moubarak au nom des Frères musulmans, John Tomlaszewski (deuxième à partir de la droite) et Sam LaHood (deuxième dépuis la gauche, Sam LaHood est le fils de Ray LaHood, républicain américain-libanais et le secrétaire des Transports dans l'administration démocrate de Barack Obama), employés tous deux de l'Institut Républicain International (IRI) au Caire, se sont réfugiés à l'ambassade américaine. Ici apparaissent avec les sénateurs John McCain et Lindsey Graham lors de la réunion préparatoire du «printemps arabe» contre la Libye et la Syrie. Ils ont finalement été libérés par le membre des Frères Musulmans, Mohamed Morsi, lorsque celui-ci est devenu président de l’Égypte.

C'est la liste des interventions John McCain pour le compte du Département d’État est impressionnante. Le sénateur a participé à toutes les révolutions de couleur organisées ces 20 dernières années.

Nous ne citerons que quelques exemples. Au nom de la «démocratie», le sénateur McCain a préparé le coup d'Etat manqué contre le président Hugo Chavez au Venezuela [14]; le renversement du Président constitutionnel Jean-Bertrand Aristide en Haïti [15]; la tentative de renversement du président constitutionnel Mwai Kibaki au Kenya [16]; et, plus récemment, le renversement du président constitutionnel de l'Ukraine, Viktor Ianoukovitch.

Dans n'importe quel état ​​du monde, quand un citoyen fait quelque chose pour renverser le régime d'un autre État, il est possible qu'il soit félicité... en cas de succès et si le nouveau régime devient un allié. Mais il sera sévèrement condamné si ses initiatives ont des conséquences néfastes pour leur propre pays. Toutefois, le sénateur McCain n'a jamais eu problème lorsque ses actions antidémocratiques ce sont soldées par un résultat négatifs pour Washington, comme dans le cas du Venezuela. Cela signifie que, pour les États-Unis, le sénateur McCain n'est pas un traître mais un agent.

Mais il est aussi un agent qui dispose de la meilleure façade imaginable étant l'adversaire officiel du président Barack Obama. Ainsi, il peut voyager n'importe où dans le monde (McCain est le sénateur étasunien qui voyage le plus) et sans crainte et rencontrer qui bon lui semble. Si ses interlocuteurs approuvent la politique de Washington, McCain promet de la continuer; s'ils sont contre McCain accuse de tout le président Obama.

John McCain est connu comme ancien combattant et prisonnier de guerre pendant 5 ans au Vietnam, où il y avait en place un programme visant à ne pas arracher d'informations aux prisonniers mais leur inculquer un discours. Il était question de transformer la personnalité du détenu,  pour qu'il fasse des déclarations contre son propre pays. Après avoir été étudié par la Rand Corporation par le professeur Albert D. Biderman à partir de l'exemple nord-coréen, ce programme a servi de base à la recherche que le Dr Martin Seligman à conduit à Guantanamo et d'autres installations [17]. Sous l'administration de George W. Bush, l'application de ce programme à plus de 80.000 prisonniers a permis d'en convertir quelques-uns  en vrais combattants au service de Washington.
Pour avoir succombé lui-même au Vietnam, John McCain sait parfaitement comment le programme fonctionne et comment manipuler les djihadistes sans aucun scrupule.

Quelle est la stratégie des États-Unis avec les djihadistes au Moyen-Orient?
En 1990, les États-Unis ont décidé d’en finir avec son ancien allié irakien. Après avoir laissé sous-entendre à Saddam Hussein que l'invasion du Koweït serait considérée comme une affaire interne de l'Irak, Washington l'à utilisé comme un prétexte pour mobiliser une coalition internationale contre l'Irak. Mais, compte tenu de l'opposition de l'URSS, Washington n'a pas renversé le régime et s'est limié  imposer et contrôler une zone d'exclusion aérienne.

En 2003, l'opposition de la France (Jacques Chirac) n'a pas été suffisante pour contrer l'influence du Comité pour la libération de l'Irak. Les États-Unis ont attaqué à nouveau le pays, et cette fois renversé le président Saddam Hussein. Bien sûr, l'un des principaux responsables du Comité était John McCain. Après avoir imposé durant un an le pillage de l'Irak entre les mains d'une entreprise privée [18], les États-Unis ont cherché à diviser le pays en trois états différents, mais a dû renoncer face à la résistance des Irakiens. En 2007, il a encore essayé de le faire, s'appuyant sur la résolution Biden-Brownback, mais la tentative a été un nouvel échec [19]. C'est ce qui explique la stratégie actuelle, visant à parvenir à la partition de l'Irak, cette fois par un acteur non étatique: l’Émirat islamique.

Ce document, publié en Septembre 2013, l'ambassadeur du Qatar à Tripoli a informé son ministère que un groupe de 1.800 Africains ont terminé la formation en Libye pour participer au jihad et propose de les envoyer en Turquie, en 3 groupes pour se joindre à l’Émirat islamique sur le territoire syrien.

L'opération était en préparation depuis longtemps, avant même la réunion entre John McCain et Ibrahim al-Badri. Plusieurs communications internes du ministère des Affaires étrangères du Qatar - publiées par mes amis James et Joanne Moriarty [20] – montrent que 5.000 djihadistes ont été formés et financés par le Qatar, dans la Libye sous contrôle de l'OTAN en 2012, alors que le futur Califat recevait 2,5 millions de dollars.

En Janvier 2014, le Congrès US a tenu une session secrète dans laquelle il a approuvé, en violation du droit international, le financement - jusqu'en septembre 2014 pour le Front al-Nusra (membres d'Al-Qaïda), et pour le nommé Émirat islamique en Irak et le Levant [Moyen-Orient] (EIIL) [21]. Bien que l'on ne sache pas précisément ce qui a été décidé réellement lors de cette réunion secrète du Congrès étasunien, révélée par l'agence britannique Reuters [22] sans qu'aucun média aux États-Unis ose violer la censure, il est probable que la loi approuvé là, inclue quelque proposition sur l'armement  et de formation de djihadistes.

Fière de ce financement américain, l'Arabie saoudite a proclamé au travers de sa télévision publique Al-Arabiya, que l'Emirat islamique était sous l'autorité du prince saoudien Abdul Rahman al-Faisal, frère du prince Saud al-Faisal -Ministre saoudien des Affaires étrangères - et du prince Turki al-Faisal- embassadeur d'Arabie Saoudite Ambassadeur, aux États-Unis et le Royaume-Uni [23].

L’Émirat islamique représente une nouvelle étape en matière de mercenarisme. Contrairement aux groupes djihadistes qui ont combattu en Afghanistan, Bosnie-Herzégovine et en Tchétchénie, formés  autour d'Oussama ben Laden, l'Emirat islamique n'est pas une force d'appui, mais une armée en soi. À l'inverse des groupes qui l'ont précédé en Irak, la Libye et la Syrie, formés autour prince Bandar bin Sultan, également saoudite, l'émirat islamique dispose de services intégrés et sophistiqués de propagande qui appellent d'autres membres à se joindre à leurs forces. Et dispode également d'administrateurs civils formés dans les grandes écoles occidentales et en mesure d'assurer rapidement l'administration d'un territoire.

L'Arabie Saoudite a acheté des armes ukrainiennes, récemment fabriqués, et les services secrets turcs se sont chargés du transport et de la livraison à l'Émirat Islamique. Les derniers détails ont été coordonnés avec la famille Barzani lors d'une réunion des groupes djihadistes à Amman, le 1 Juin 2014 [24].

L'attaque commune contre l'Irak par l'Émirat Islamique et le gouvernement régional du Kurdistan a commencé 4 jours après cette réunion. L’Émirat islamique a saisi la partie sunnite du pays tandis que le gouvernement régional du Kurdistan a étendu son territoire de plus de 40%. Fuyant les atrocités des djihadistes, les minorités religieuses ont quitté la zone sunnite, ouvrant la voie à la division du pays en trois parties.

En violation de l'accord de défense en vigueur entre l'Irak et les États-Unis, le Pentagone n'est pas intervenu et a permis à l'Émirat islamique de continuer sa campagne de conquête et de massacres. Ce n'est qu'après un mois, lorsque les peshmergas du gouvernement régional kurde se sont rétirés sans livrer bataille et lorsque la pression de l'opinion publique est devenue trop intense, que le président Obama a donné l'ordre de bombarder des positions de l’Émirat islamique. Mais, selon le général William Mayville, directeur des opérations d'état-major:
"Ces bombardements ne sont pas susceptibles d'affecter les capacités globales de l’Émirat islamique ou ses activités dans d'autres régions de l'Irak ou la Syrie." [25].
Il est évident que l'objectif des bombardements américains n'est pas de détruire l'armée djihadiste mais seulement de s'assurer que les différents acteurs ne quittent pas le territoire qui leur est assigné. En tout cas, les bombardements sont, pur le moment, purement symbolique et ont seulement détruit quelques véhicules. En définitive, c'est l'intervention des Kurdes du PKK turc et les combattants syriens qui ont réellement arrêté la progression de l'Émirat Islamique et ouvert un couloir pour permettre aux civils de s'échapper au massacre.

Sont entrain de circuler de nombreux mensonges sur l’Émirat islamique et son calife. Le journal Gulf Daily News a affirmé qu'Edward Snowden avait fait des révélations à leur sujet [26]. Après vérification, nous avons constaté que l'ancien espion américain n'a publié absolument rien sur l’Émirat islamique et son calife. Le Gulf Daily News est un quotidien du Bahreïn, un émirat occupé par les troupes de l'Arabie saoudite, et l'article ne vise qu'à occulter les responsabilités du royaume des Saud et du prince Abdul Rahman al-Faisal.

L’Émirat islamique est comparable aux armées de mercenaires qui existaient en Europe au XVIe siècle. Ces armées étaient impliquées dans les guerres de religion au nom de ces seigneurs qui les payait le mieux, de manière qu'ils pouvaient être parfois d'un côté puis de l'autre. Le calife Ibrahim est en fait, un condottiere moderne. Bien qu'il soit aujourd’hui sous les ordres du prince saoudien Abdul Rahman -membre du clan de Sudairis- rien d'étonnant qu'il continue son épopée en Arabie Saoudite, après un transit à travers le Liban et le Koweït, et de mettre un terme à la ligne de succession saudite favorisant le clan Sudairis au détriment du prince Mithab, qui n'est pas un frère, mais un fils de l'actuel roi Abdallah.


John McCain et le Calife

Ibrahim al-Badri, Alias ​​Abou Dua, alias Abou Bakr Al-Baghdadi, alias Ibrahim Khalifa, est un mercenaire de prince saoudien Abdul Rahman al-Faisal, financée par l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Etats-Unis pour perpetrer tranquillement toutes les horreurs que les Etats ne peuvent pas commettre car cela violerait les conventions de Genève.

Dans la dernière édition de sa publication, l’Émirat islamique a consacré deux pages à dénoncer le sénateur John McCain comme "l'ennemi" et "la croix", rappelant son soutien à l'invasion américaine de l'Irak. Pour s'assurer que l'opinion puiblique américaine se rende compte de ces allégations, le sénateur a immédiatement publié une déclaration qualifiant l'Émirat islamique comme «le groupe terroriste islamiste le plus dangereux» [27]. Mais toute cette polémique est juste pour détourner l'attention du public. On aimerait y croire ... s'il n'y avait pas la photo prise mai 2013.



Thierry Meyssan est connu pour avoir ouvert la polémique sur les attentats du 11 septembre 2001 avec son livre L'Effroyable Imposture, dans lequel il développe ce que ses détracteurs qualifient de théorie du complot. Il y attribue la responsabilité de ces attentats à « une faction du complexe militaro-industriel ». Absent des médias occidentaux depuis 2002, il est par contre très présent dans les médias russes, latino-américains et moyen-orientaux, où il est présenté comme « dissident » ou « révolutionnaire note 1 ». Thierry Meyssan a également défendu le gouvernement de Mouammar Kadhafi et celui de Bachar el-Assad au cours du Printemps arabe.

Notes:
[1] A ce moment nous avons mentionné les informations de presse qui affirmaient que la manifestation de Deraa était une protestation contre l'arrestation et la torture de plusieurs élèves du secondaire qui avaient peint des slogans hostiles à la République. Mais de nombreux collègues ont tenté de vérifier l'identité des étudiants et de rencontrer leurs familles. Aucun d'entre eux n'a réussi. Les seules déclarations ont été publiées dans la presse britannique et tous les témoignages étaient anonymes et, par conséquent, impossible à vérifier. Aujourd'hui, nous sommes convaincus que l'incident ne s'est jamais produit. L'étude des documents syriens montre que les manifestants réclamaient l'augmentation des pensions et des salaires pour les fonctionnairers, augmentations que le gouvernement syriens a concédé. A cette époque, aucun journal n'a parlé de jeunes étudiants de l'enseignement secondaire, histoire inventé deux mois plus tard par Al-Jazzera.
[2] Les membres du Groupe islamique combattant en Libye, c'est à dire al-Qaïda en Libye, avaient tenté d'assassiner Mouammar el-Kadhafi pour le compte du MI6 britannique. C'est un officier de contre-espionnage britannique, David Shayler, qui a révélé cette tentative d'assassinat. Cf 'David Shayler: "J'ai quitté les services secrets britániques quand le MI6 a decidé de financer a les associés de Osama ben Laden", Reseau Voltaire, 23 de novembre de 2005.
[3] Benghazi est la principale ville de la région de la Cyrénaïque alors que la capitale libyenne -Trípoli- est à la fois la principale ville de Tripolitanie.
[4] Rapport de la Mission d'Enquête sur la crise actuelle en Libye [En espagnol, "Informe de la Comisión Investigadora sobre la crisis actual en Libia”], Juin de 2011.
 [5] «Député libanais dirigeant le tráfic d'armes versz la Siria», Red Voltaire, 5 de décembre 2012.
[6] Sur ce plan, voir ma série TV en 6 parties 10 ans de Résistance, sur la guerre des États-Unis contra la Syrie.
[7] «John McCain est entré en Syrie ilegalment», Red Voltaire, 30 de mai 2013.
[8] «Syrian Emergency Task Force, l'autre másque du sionisme», Red Voltaire, 7 de juin 2013.
[9] «John McCain fotographié avec des ravisseurs en Syrie», Red Voltaire, 1er juin 2013.
[10] “Wanted for Terrorism”, Rewards for Justice Program, Departament d'Etat.
[11] Comité du Conseil de Securité de l'ONU créée au moyen de la résolution 1267 (1999) le15 octobre 1999 connue aussi sous la dénomination de «Comité de Sanctions contre al-Qaeda». Fiche d'inscripción d'Ibrahim al-Badri (apparait sous le nom de guerre

: al-Samarrai).
[12] «Evasions simultánées de djihadistes dans 9 pays», Red Voltaire, 6 août 2013.
[13] «La NED, vitriné légal de la CIA», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red Voltaire, 11 octobre 2010.
[14] «Implicatión des reseaux secrets de la CIA pour renverser Chávez», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 18 mai 2002.
[15] «La CIA déstabilise Haïti», «Golpe de Estado en Haití», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 14 janvier y 3 mars 2004.
[16] «L'experience polítique africaine de Barack Obama», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 10 mars 2013.
[17] «Le secret de Guantánamo», par Thierry Meyssan, Оdnako (Rusia), Red Voltaire, 6 novembre 2009.
[18] «¿Qui gouverne en Irak?», par Thierry Meyssan, Red Voltaire, 31 mai de 2004.
[19] «La balcanisatión de Irak», par Manlio Dinucci, Il Manifesto (Italia), Red Voltaire, 18 juin 2014.
[21] «Etats-Unis, premier financier mondial du terrorismo», par Thierry Meyssan, Al-Watan (Siria), Red Voltaire, 3 février 2014.
[22] “Congress secretly approves U.S. weapons flow to ’moderate’ Syrian rebels”, par Mark Hosenball, Reuters, 27 janvier 2014.
[25] “U.S. Air Strikes Are Having a Limited Effect on ISIL”, par Ben Watson, Defense One, 11 août 2014.
[26] «Baghdadi ’Mossad trained’», Gulf Daily News, 15 juillet 2014.

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