Ce qui me
parait incompréhensible, valable pour les USA comme pour tout État se
soumettant à ses directives, c'est que
nous (populations occidentales) savons que, sous les auspices pavés de bonnes
intentions, cet Occident commet des actes illégaux, en dehors du cadre de l'ONU et même du Conseil de Sécurité, contre des États souverains. La quasi totalité des arguments développés contre ces États, sont apocryphes ou provoqués. Pourtant nous les
laissons-faire ! De la Palestine en passant par l'IRAK et jusqu’à la SYRIE, les plus grands mensonges et
manipulations y compris des falses-flags, (attaques contre soi, pour avoir un argument de frapper son ennemi)
ont été utilisés pour déstabiliser et détruire tout État qui ne pense
pas comme eux.
La guerre
sale contre la Syrie est entrée dans une
nouvelle phase: la création d'un faux Kurdistan. La stratégie est de créer un faux Kurdistan
en 2016, à partir de territoires turcs, syriens et irakiens.
01 décembre 2015
Deux Sukhoi Su-25 à l'Aéroport
international Bachar Al-Assad à Latakia,
au cours de l'intervention russe. D-ANUR
La démolition par la Turquie d'un chasseur russe le 24
Novembre qui attaquait des terroristes turkmènes à la frontière turco-syrienne
confirme la nouvelle de la sale guerre contre la Syrie, imposant un changement
dans les relations de force entre les principaux acteurs du conflit, au
détriment de l'unité de la coalition américaine. Ceci est une conséquence
directe des défaites diplomatiques que l'Iran, mais en particulier la Russie,
ont infligé aux États-Unis au cours de ces dernières années comme de l'efficace
intervention militaire russe en vigueur sur le territoire syrien depuis le
début de Octobre 2015, qui a aussi laissé en
évidence le compromis de l'OTAN dans au moment de combattre l'État
islamique. Entre ces deux événements, et donc apparemment sans rapport, le 13
Novembre s'est produit à Paris une série d'attaques terroristes brutales dont
l'effet le plus immédiat, du point de vue géopolitique, est une présence et intervention militaires accrue de France au
Moyen-Orient. Est-il possible qu'il y ait un lien entre tout cela ?
vignette de 1958.
Pour relier les points
il faut remonter à Septembre 2013, lorsque les États-Unis envisagent
de redessiner
le Moyen-Orient: dans une atmosphère pré-belliqueuse
par la crise résultant de l'utilisation
d'armes chimiques contre des civils que
(l'Occident accusa immédiatement et sans preuves le gouvernement syrien), Obama annonce
que: "après mûre réflexion, j'ai décidé que les Etats-Unis devraient agir contre les objectifs du régime syrien. Ce ne sera pas une intervention ouverte. Nous ne mettrons pas de
troupes sur le terrain. Au lieu
de cela, notre intervention
serait conçue pour être limitée dans le temps et la portée ".
Deux jours plus tard, le 3 Septembre (souvenez-vous de
cette date), la station d'alerte précoce que la Russie possède près de la mer
Noire a détecté le lancement de deux missiles de croisière à partir d'un lieu
en Méditerranée occidentale (aux alentours de la base de Rota) avec un objectif
en Méditerranée orientale. Bien qu'aucun pays n'attribue le lancement de ces missiles,
finalement c'est Israël qui admet, qu'il est question d'un test conjoint avec
l'armée américaine pour tester le système d'interception (version officielle reproduite naturellement par les médias occidentaux).
Cependant, les médias libanais se sont fait l'écho des déclarations
d'un diplomate qui assure qu'en réalité la Russie a réussi a dévier ces
missiles et que "la guerre des USA en Syrie commença et se termina au
moment où ces missiles de croisière ont été lancés (...) Cette confrontation directe non annoncé entre
Moscou et Washington incrémenta la confusion de l'administration Obama et la
certitude que la Russie était prêt à aller jusqu'au bout de la cause syrienne,
et que les Etats-Unis n'avaient d'autre sortie que la ruelle à l'initiative de
la Russie pour sauver la face" (et c'est
à ce moment qu'Israël venait à la rescousse de son parrain).
Quoi qu'il en soit, le fait est que
le 13 Septembre (moins de deux semaines après les déclarations agressives de Obama) les ministres
respectifs des Affaires étrangères, Lavrov et Kerry étaient
assis à Genève pour discuter des
détails de la destruction du
régime des armes chimiques
de la Syrie et ainsi de mettre fin à l'escalade du conflit. La Russie a non seulement sauvé le point du match, mais fait comprendre aux
Etats-Unis que remodeler le
Moyen-Orient ne peut passer par
le renversement de Bachar Al- Assad.
Le 28 Septembre, l'analyste et journaliste Robin Wright (alors chercheur à United States Institute of
Peace, think tank du Pentagone) publié par le New York Times un article dans
lequel laisse entrevoir les intentions des «faucons libéraux» Américains que,
loin d'être découragés par le rapprochement russo-américain, actualisent leurs
plans pour remodeler le
Moyen-Orient (qui jusqu'à présent avaient adhéré a la doctrine Peters
y au document
de Feltman). Fait intéressant, que quelques-uns
des promoteurs du plan Wright se trouvent aussi dans les rangs de l'administration
Obama, complotant en vue de mener à bien le «changement de régime» souhaitée que
poursuivent depuis 2011 au travers des soi-disant «printemps arabe» ( l'exemple le plus clair est Hillary Clinton,
une des premières personnes à s'exprimer publiquement sa joie avec la chute de
Kadhafi et la dévastation de Libye, et aujourd'hui elle a l'air surprise devant
les révélations qui placent les institutions multinationales de son pays comme
les créatrices et cultivatrices du terrorisme djihadiste. Un travail de
désinformation et glorification d'elle-même dans lequel, s'est sur, collaborent
journalistes et medias européens de la gauche impérialiste).
"Frontières de sang", la carte du
«Moyen-Orient élargi" élaborée
par le lieutenant-colonel Ralph Peters et publiée
dans le Journal des Armed
Forces de Juin 2006,
Peters est un colonel
américain à la retraite
de U.S.
National War Academy.
La nouvelle stratégie, plus modeste
que la précédente, passerait par le
confinements du gouvernement syrien dans un étroit corridor
face à Méditerranée et fusionner 75% du territoire du pays avec la moitié du territoire de l'Irak et créer d'abord un Sunnistan
(sale
travail déjà
effectué par l'État islamique en 2014 avec la proclamation du califat) et l'autre un faux Kurdistan en
2016, à partir de territoires turcs,
syriens et irakiens.
La refonte de la
carte du Moyen-Orient publié
en 2013 par Robin Wright dans le New York Times. On observe que l'état
Sunnistan islamique créé en 2014 et le
Kurdistan que la France essaie de
créer aujourd'hui.
La création d'un Sunnistan élargi lié aux plans de l'Arabie
Saoudite contrecarré les plans coloniaux Français, que très probablement espérait: "pescar
más peces en el río revuelto (espérait pêcher d'avantage de poissons en rivière
tumultueuse) dans la guerre sale contre la Syrie. Ou au moins, c'est à la
lumière de l'accord de Lancaster House signé en 2010 avec le Royaume-Uni, ainsi
pourrait être parfaitement considéré comme une répétition des accords Sykes-Picot
(mais maintenant, pour se diviser des
territoires plus étendus au cas où
le gouvernement syrien fusse abattu par la coalition occidentale). Les
Britanniques, pour leur part, avaient les yeux posées en
Syrie depuis 2006 (bien avant les "printemps", donc). Mais
le plan Wright a également alerté les Turcs, qui logiquement ont vu le projet du
faux Kurdistan comme une menace nationale directe devant la perspective d'une
perte de territoire en faveur des Kurdes de Turquie (qui ont été et sont
toujours réprimées avec Erdogan. Le dernier épisode triste de cette persécution,
l'assassinat du protagoniste avocat pro-kurde assassiné en plein jour, lors d'une
conférence de presse devant les caméras. Rappelez-nous aussi le massacre d'Ankara
en pleine campagne électorale). Pour
tout cela, la France et la Turquie sont devenus membres hargneux au
sein de l'OTAN, essayant de torpiller, l'apaisement du conflit (et la lutte
contre le terrorisme dans laquelle s'était compromis Washington, au moins sur
le papier) par alliances
contre nature avec les monarchies du Golfe qui sponsorisent le terrorisme
djihadiste (dans le cas de la France) et l'établissement à la frontière
syrienne d'un lucratif centre mondial pour le soutien logistique
et financier a ce type de terroristes
(dans le cas de la Turquie). Au
moins jusqu'à ce que les chasseurs Russes soient arrivés à gâcher la
fête de la famille Erdogan.
C'est avec la déclaration conjointe de Vienne du 30 Octobre, que la
France commence a être consciente des progrès russo-iraniens (dont le succès est
certainement a l'origine dans l'accord entre les Etats-Unis et l'Iran de Juillet
2014) et
modifie sa politique envers la Syrie pour s'aiguiller sur la bonne voie, selon
la feuille de route de la coalition occidentale, se rapprochant de la Russie (imitant
la posture diplomatique étatsunienne), mais aussi jouant avec la Grande-Bretagne
et Israël à la double politique que planifient les «seigneurs de guerre» Yankees en ce qui
concerne la géostratégie. En
supposant encore que la Turquie (sur le bord de la guerre civile) et l'Arabie
saoudite (qui récolte des sévères défaites au Yémen) sont près de tomber?
C'est ce retournement de veste Français qui qu'ont payés,
sous la forme d'attaques a Paris par des attentats djihadistes des compromis
qu'elle n'est plus en mesure de servir.
Pourriez-vous expliquer la création d'un faux Kurdistan, le
soudain
intérêt de la France a lutter contre l'Etat Islamique (a coté des marxistes
léninistes Kurdes du PKK / YPG / YPJ, anciens alliés de la République Arabe de Syrie) et positionner
leurs porte-avions au service de la création d'une zone d'influence occidentale
au nord de la Syrie?
La Russie tente d'affaiblir le projet du faux Kurdistan appuyant les kurdes communistes et regagner leur confiance ?
La
Turquie tente d'éviter la partition de son territoire en essayant de confiner
les Kurdes turcs au faux Kurdistan avenir, même au risque d'une guerre civile ?
Ce sont des questions pour lesquelles, à l'heure actuelle, on ne peut répondre.
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