vendredi 18 novembre 2016

Les défis de la Syrie, de sa région et du monde


J'ai toujours affirmé que Laurent Fabius et François Hollande trompaient les français en engageant notre pays dans la guerre contre la Bachar el-Assad.
Nicolas Sarkozy et plus tard François Hollande, pour quelques point dans les sondages, s'accoquinaient avec des va-t-en-guerre sans scrupules, tranchant du fil de leur épée ce qu'était la France jusque-là. Cette France, avec ses défauts et qualités, que nous avait légué le Général de Gaulle. Une France qui ouvrait le chemin aux dirigeants qui cherchaient à mener leur pays sur le rail de honnêteté... Aujourd'hui le monde qui nous est proposé ressemble d'avantage a une secte mafieuse, qu'à un monde peuplé par d'êtres humains.  
 




En point de mire
11-11-2016

1 – La Syrie, épicentre d’un affrontement planétaire.
Jamais le monde n’a connu, depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, une attaque de cette envergure dirigée contre un état membre des Nations Unies. Une coalition de blocs internationaux, régionaux et locaux avec des moyens colossaux sans précédents visant à démembrer l’Etat syrien et de confisquer sa souveraineté. Il est possible de revendiquer un Etat de droit sans pour autant cautionner des interventions étrangères, dont l’histoire montre régulièrement qu’elles ne sont jamais dénuées d’arrière-pensées.

 Il y a six ans, tout le monde était gagné par l’enthousiasme au sujet du «Printemps arabe» en pensant qu’il allait apporter un souffle de liberté et de prospérité dans la région. Mais on constate déjà dans ces pays des régressions terribles dans les domaines de la libre pensée comme dans les droits de la Femme en particulier et de l’Homme en général.

Ce printemps-là annonce le chaos. Dix mille ans d’histoire. Berceau de la civilisation. Premier alphabet. Terre des religions monothéistes. Symbole du vivre ensemble. La Syrie est menacée aujourd’hui d’implosion. La situation est critique et nous ne sommes malheureusement pas encore au bout du chaos qui s’annonce, avec les plus vives inquiétudes qui sont celles de tout un peuple aujourd’hui, meurtri par des débordements qui le dépassent.

Après six années de guerre en Syrie constitue plus que jamais l'épicentre d'une confrontation mondiale sur plusieurs niveaux. Une guerre politique. Une guerre économique, avec un premier embargo. Une guerre médiatique alimentée par des mensonges.  Une guerre militaire et terroriste destructrice.

Au niveau national, dans le domaine, le gouvernement légal fait face à une opposition armée terroriste principalement fanatique.
Au niveau régional, la confrontation impliquant les alliés de la Syrie (Iran, Hezbollah et de plus en plus aussi en Irak) et des ennemis acharnés dans sa destruction comme l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie. Dans le panorama mondial entre l'Espace Atlantique (États-Unis et ses alliés) et la Russie fortement soutenue par son partenaire chinois.
Il faut être naïf ou avoir une bonne dose de mauvaise foi pour croire à l'origine confessionnal ou/et religieux de la tragédie et les conflits qui se produisent au Levant. Réduit à une lutte entre sunnites et chiites ou entre l'islam et le christianisme, démontre manifestement le genre de manipulations et le terrorisme intellectuel subi.

2- La Syrie, une guerre géostratégique annonciatrice de la fin d’un monde unipolaire.
L'origine du Problème est purement politique et profane. Une guerre géostratégique qui annonce la fin d'une guerre géopolitique unipolaire dans lequel la Syrie est la porte d'entrée pour atteindre l'Iran.  Ce n'est pas un hasard que de  l'Irak au Yémen, de la Libye à la Syrie, du Sinaï en Egypte à Ersat au Liban, depuis le Soudan vers la Tunisie ... tout arrive en même temps, afin de créer de nouvelles réalités dans la région.

La Syrie est un État laïque. La nationalité syrienne transcende l'appartenance religieuse. Refusant d'accepter que les revendications aient comme objectif d'installer un état religieux.



Dr Véronique Bouté a reçu, vendredi soir, les insignes de chevalier de l'ordre national du Mérite, des mains de Philippe Augier, maire de Deauville. 



3- Le conflit de Syrie, une affaire de Gaz
La racine du conflit armé en Syrie a, pour une grand-part son origine dans le refus du président syrien Bachar al-Assad à accepter le passage d'un gazoduc du Qatar vers l'Europe. Il est clair que la clé du succès économique et la domination politique réside principalement dans le contrôle de l'énergie au XXI siècle. C'est-a-dire, que ça sent le gaz.

En 2009, le Qatar a offert de construire un pipeline de 10.000 millions de dollars qui traverserait l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie. Ce projet aurait fourni un avantage décisif pour les pays arabes du Golfe sur les marchés mondiaux du gaz et aurait renforcé Qatar, un proche allié de Washington dans la région.

Le président syrien Assad al-Bachar l'a rejeté parce que le projet nuirait aux intérêts de son allié russe, le plus grand fournisseur de gaz naturel de l'Europe.
Un an plus tard Al-Assad a commencé à traiter avec l'Iran pour construire un autre gazoduc qui transportera le gaz de l'Iran vers Liban, afin que le pays perse devienne ainsi le plus grand fournisseur de gaz à l'Europe.

Reconfigurer la région dans plusieurs états faibles et dépendantes micro, la théorie du chaos contribue à nous donner la mesure absolue de la catastrophe. Retour à des décennies de massacres en Irak, Libye, Syrie, Yémen, Soudan. Un chaos qui désigne ceux qui ont initié, les États-Unis et ses alliés européens et du Moyen-Orient.

Le conflit en Syrie est entré dans sa sixième année. Quelle sera sa sortie, puisque s'affrontent les adeptes de la guerre à tout prix, le clan de la paix à tout prix et les partisans d'une solution moralement juste?

Mais maintenant, nous trouvons des imbéciles qui veulent se persuader et nous persuader qu'il existait des opposants modérés parmi les terroristes, «démocrates» parmi les 2.000 groupes de djihadistes enregistrés, nobles patriotes parmi les mercenaires de 100 nationalités qui sèment la mort et la destruction en Syrie, en Irak, en Libye et au-delà.

Dans les endroits qui s'énamourèrent des "printemps" de jasmin ou ibiscus, les errements dans les ruelles sans issue du potentiel et agréable passé conduit à évoquer en sanglotant interminablement les pionniers de la cyber-révolution de l'hiver 2010-2011, mais ignorent le chaos généralisé qui gagne pays après pays à travers le Grand Moyen-Orient.

La formule est cynique, mais bien vue: tandis que dans nos instituts et autres  intellectuels bien-pensants de France et de Navarre continuent a philosopher sur "le printemps arabe" considérant qu'ils ont manqué le  rendez-vous avec la démocratie, leur collègues «think tanks» de réflexion anglo-américaine fournissent des arguments, des idées et des projets à l'entreprise de déconstruction et de dislocation lancé par l'empire de l'Atlantique sur le monde arabo-musulman après la disparition de l'URSS qui lui a laissé libre cours à "l'axe du bien". Principalement pendant la période où a "régné" l'ivrogne que l'Occident aimait tant, Boris Eltsine. La Russie ne représentait plus rien au plan mondial et naturellement Poutine qui a redonné une place internationale à la Russie, est vilipendé par les USA et ses stupides domestiques européens.    

Six ans de propagande échevelée, déformante et spécialement désinformante à l'égard de la situation qui prévaut en Syrie et de la sous-région. Disons humblement que l'avenir de la Syrie dépend surtout des Syriens, qui seront ceux qui se prononceront une fois que son territoire aura été débarrassé de milliers de mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébin et européen payés par l'Arabie Saoudite, le Qatar et d'autres démocraties des exemplaires au monde. Un déluge de propagande harcèle quotidiennement nos oreilles, nos yeux et notre intelligence collective. C'est la fabrication du discours médiatique visant à obtenir des avantages géopolitiques.
Un pan de ce que j'appelle: la pensée dominante.
Voici donc le mensonge qui nous a été imposé  pendant six ans. C'est un lavage de cerveau sans précédent dans lequel ont participé  tous les grands médias, la gauche et droite mêlés, apportant toujours l'eau au moulin de l'intoxication permanente. Les différentes voix sont noyées, contraintes a se réfugier dans des sites Web alternatifs.

Dans ce contexte, il convient de constater que les positions des uns et des autres n'a pas changé depuis six ans, de la part des groupes armés parrainés et dirigés de l'étranger et par des étrangers, argumentant qu'ils battent contre un «régime criminel et est demandé principalement la démission du président Bachar al-Assad comme condition sine qua non de tout règlement politique. [*] Pour la partie juridique  la Syrie estime, avec raison, que toute transition doit avoir lieu sous le contrôle du peuple syrien qui détient la souveraineté de décider de leur destin et leur choix des dirigeants. En tout cas, il est considéré que l'éradication du terrorisme manipulé de l'extérieur est une condition préalable absolue. Le Conseil de sécurité semble se tenir a la marge et admet sa quasi totale impuissance.  
[*] Ce que veut la Syrie parait pourtant légitime. Si l'on cherche tant à l'évincer, c'est que la Syrie est toujours en guerre avec Israël. Que les principaux opposant à la politique israélienne ont tous été "dégommés", d'une manière ou d'une autre et avec la complicité occidentale. Et si Bachar el-Assad est toujours en place, il le doit en grande partie à Poutine. Sans la Russie il a bien longtemps que l'on ne parlerait plus de lui, même si la guerre perdurait. C'est cela le démocratique occidentales. … Ne la vivons-nous pas tous les jours?    
Pendant tout ce temps, la population syrienne est sous un embargo assassin, étouffé, épuisé par ces six années d'épreuves vit un véritable calvaire, essayant de survivre dans des conditions de plus en plus précaires, dans un environnement dévasté, divisé entre la décision de quitter le pays et le désir d'émigrer à la recherche d'une vie meilleure. Le désespoir des Syriens est bien plus grand que le malheur occulté en Occident dans les pays de l'Ouest et dans les pays musulmans qui ont pris parti avec la "révolution armée".

L'énorme omerta qui combine les milieux intellectuels et la classe politique autour d'une négation de la vérité et de la justice, qui inverse ou mélange les documents se sachant protégés par un soutient évident des ennemis de la Syrie légale, ne doit pas conduire à la résignation les hommes et les femmes de bonne volonté.

Nous voulons que la France écoute la majorité silencieuse syrienne pour parvenir à une issue pacifique. Nous croyons que la solution syrienne ne peut être atteinte par des décisions politiques et la France retrouverait sa grandeur d'avants ce drame si leurs représentants travaillaient sans relâche pour une solution non-militaire, mais diplomatique.
En ce sens Laurent Fabius est un assassin par procuration.
Il est urgent d'alléger les souffrances du peuple syrien. Est nécessaire d'analyser plusieurs chemins:
-         Levée de l'embargo meurtrier illégal imposé sur peuple syrien en particulier en ce qui concerne les produits de première nécessité.
-         Restaurer des vols directs avec la Syrie.
-         La réouverture de l'Ambassade de France à Damas et l'Ambassade de Syrie à Paris

On ne peut pas obtenir nul progrès social ou établir la démocratie si les Syriens sont soumis à des forces extérieures. Le mot d'ordre est de défendre la souveraineté nationale de l'Etat syrien légal et les conditions du peuple syrien.

Le principal moyen de sortir du massacre syrien passe d’abord par un arrêt des aides aux groupes armés de la part des pays nourriciers. Une fois que les intrusions terroristes extérieures seront arrêtées, on pourra mettre un terme à toutes les opérations militaires, y compris de la part du gouvernement syrien. Et relancer un processus de réconciliation démocratique avec des élections législatives et des réformes politiques, ce qui n’est évidemment pas possible dans cette phase de la lutte armée.

L’avenir politique de la Syrie se décidera par les Syriens et par les élections. Le socle fondamental est constitué de deux éléments essentiels. Il s’agit du maintien de la Syrie et de l’intégrité territoriale de la Syrie laïque et l’arrêt de toute ingérence étrangère.

4 – La Méditerranée, pivot du nouveau monde multipolaire
L’attention devrait être attirée sur les tentatives actuelles de déstabilisation, sur les risques induits pour la Laïcité, l’intégrité des pays du Proche et du Moyen Orient, le patrimoine culturel de l’humanité et sur le risque majeur régional et mondial. Le dialogue Euro-Méditerranéen est également menacé encore qu’il ne soit plus d’actualité!. Sur le fondement du droit d’ingérence on a créé et entretenu un chantier de guerre qui ne dit pas son nom. L’utilisation du droit d’ingérence donne lieu à une violation caractérisée du droit international et de la souveraineté des Etats.
Si nous voulons éviter d’autres mauvaises surprises meurtrières nous devons encourager le dialogue des civilisations entre Orient et Occident. Aujourd’hui, force est de reconnaître l’urgente nécessité d’intensifier ces actions, afin de combler le fossé profond qui sépare les exigences du présent et la réalité.
Le dialogue des civilisations, qui n’est certes pas dans l’air du temps, est surtout un thème d’avenir. Un débat sur les valeurs de base d’une civilisation universelle doit être mené maintenant afin de construire une plate-forme commune, en vue d’une entente entre religions et cultures différentes garantissant la paix et la stabilité pour les générations à venir.
Un nouveau monde multipolaire est en train de naître sous nos yeux. Le pivot en sera la méditerranée. Un nouvel axe d’échanges Nord/Sud est en train d’être tracé et passera par la Syrie. Ceux qui ne l’ont pas compris risquent de se retrouver marginalisés ou tout simplement annulés !
Soumettre au débat les divers aspects de la guerre syrienne n’est pas suffisant, certes, pour imposer un cessez-le-feu. Mais cela devra contribuer à mettre en lumière une injustice et une immoralité qui ont jusqu’ici échappé à nos élites et à notre opinion et aura amené beaucoup à réfléchir.
Si tel est le cas, un pas de géant pour la paix en Syrie et dans le monde aura été accompli.
A propos
Docteur Véronique Bouté: Radiologiste, spécialiste en cancer du sein au CLCC Francois Baclesse à Caen, conseillère municipale de la ville de Caen, Présidente de l’Association Transméditerranéenne: femme et cancer du sein ASTARTE, Présidente de l’Université pour la Méditerranée, vice-présidente de France Proche-Orient.



SYRIE. Preuves du grand complot "américano-sioniste"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire